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KATIE SAYS GOODBYE


Katie says goodbye

© BODEGA FILMS

Katie, jeune femme vivant en terre aride, au sud-ouest des Etats-Unis, mène une vie de labeur. Entre sa mère désabusée et versatile, tout à fait désœuvrée, avec laquelle elle vit, son emploi de serveuse dans un estaminet et le fait qu'elle s'adonne à la prostitution afin de subvenir aux modestes besoins du foyer, son existence ne semble se dérouler que sous le signe de la sombreur. Pourtant, Katie se révèle un parangon d'affabilité et de mansuétude, épargnant, à force de ténacité, une somme qui s'accroît peu à peu et ayant foi en sa bonne étoile afin de réaliser son plus grand rêve : débuter une nouvelle vie en Californie.


© BODEGA FILMS

Présenté au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017, ce premier long-métrage, porté par une protagoniste dont les vicissitudes de la fortune la nimbent d'une auréole de noblesse, révèle une véritable figure christique. L'on est saisi de la violence avec laquelle cette héroïne se voit bafouée, sinon trahie, par tous les êtres qui l'entourent, sans excepter les êtres qui lui sont les plus chers, et la puissance d'abnégation dont elle fait preuve à leur endroit. Un des outrages, marquant, s'avère d'ailleurs particulièrement pénible à supporter, tant pour Katie que pour le spectateur qui souffre avec elle.


© BODEGA FILMS

Tantôt effaré, tantôt insurgé, sinon agacé, malgré soi, par l'ingénuité de Katie, l'on ne peut rester impassible face à sa déroute d'un moment, éventuelle métaphore d'une Amérique vertueuse à l'agonie, nous la faisant immanquablement soutenir. Malgré quelques excès de pathos et une mise en scène plutôt académique, il semble que le réalisateur renoue, gonflé de sincérité, avec l'étymologie d'optimisme, considérant que cette voie est la meilleure à suivre, quoi qu'il en soit. En somme, un apôtre du cinéma d'auteur américain doué d'espérance, malgré un machiavélisme ambiant, révérant précisément les âmes qui ont la force d'être emplies de bonté. ★★★☆☆


Katie says goodbye – réalisé par Wayne Roberts – 1h28min – Version originale en anglais - sortie officielle le 18 avril 2018.


Bande-annonce officielle :


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