DANS LA BRUME

Dans la brume

Mathieu et Anna vivent de part et d'autre d'une rue parisienne, chacun dans leur appartement avec, pour tout lien, leur fille Sarah, jeune adolescente, atteinte d'une maladie rare. Celle-ci, bien qu'étant parvenue à quitter l'hôpital, ne peut vivre que dans un espace confiné, spécialement conçu pour elle, établie dans l'appartement de sa mère, lui permettant de pouvoir respirer et, corollairement, de (sur)vivre. Un jour, une brume exceptionnelle se répand dans toute la ville de Paris, décimant tous les êtres vivants qu'elle rencontre. Mathieu et Anna se voient donc contraints de laisser Sarah, se réfugiant au dernier étage de l'immeuble, chez des voisins âgés médusés. La brume persistant, chacun s'efforce de maîtriser le mieux possible son effroi, en mettant, au service de soi et des autres, son ingéniosité et son courage.

Si le début ne prend pas, tel un téléfilm invraisemblable, la captatio benevolentiae s'exerce finalement peu à peu, en dépit de quelques incohérences. Le suspense s'agrège finalement au récit, aboutissant à quelques moments aussi palpitants qu'inattendus, notamment non loin de la résolution finale. Le dénouement, brusque mais très intéressant, effectue un véritable retournement de situation, laissant le spectateur songeur.

Long-métrage métissé, à la croisée du long-métrage de genre et d'auteur, Dans la brume offre un intérêt tant pour ses sources variées que pour son contenu plurivoque. Interrogeant notre maîtrise des événements, notre place au sein de la société, nos rapports avec le temps et avec autrui, de manière plus ou moins aboutie, ce long-métrage ne nous rappelle pas moins - peut-être malgré lui -, que la vie touche au prodige. ★★★☆☆

Dans la brume – réalisé par Daniel Roby – 1h29min – Version originale en français (avec quelques mots en anglais) - sortie officielle le 4 avril 2018.

Bande-annonce officielle :

En Prélude

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