WONDER WHEEL
Wonder Wheel
© MARS FILMS
Après un court intermède musical, le prologue s'ouvre sur une plage inondée d'estivants profitant des rayons du soleil et de la mer - de même que dans Ava de Léa Mysius, de manière moins réaliste toutefois. Succède à ce décor un jeune et séduisant narrateur-sauveteur, Mickey, confiant, entre autres, au spectateur qu'il rêve de devenir dramaturge et qu'il est un personnage du récit qu'il s'apprête à narrer.
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Coney Island, années 50. Carolina revient chez son père, fuyant son époux et ses amis, tous gangsters, lesquels la poursuivent pour la tuer depuis qu'elle a parlé de leurs affaires. Redoutant sa réaction puisqu'une querelle les tient éloignés l'un de l'autre depuis plusieurs années, elle entreprend, en premier lieu, de rencontrer Ginny, nouvelle épouse de son père, par ailleurs comédienne déchue, désormais serveuse. Celle-ci la mène chez eux, au cœur de la fête foraine, où Carolina le retrouve ainsi opérateur de manège, et rencontre Richie, le jeune fils de Ginny, que cette dernière a eu d'un premier hymen, lequel allume régulièrement des feux lorsqu'il n'est pas au cinéma.
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Peu à peu, l'on découvre que si Ginny garde une vive gratitude à Humpty, qui l'a soustraite à une forte dépression, elle ne se sent pas moins infortunée. Sa rencontre fortuite avec Mickey lui rend son éclat jusqu'à ce que Carolina le rencontre à son tour.
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Saturé de références à l'art dramatique, ce long-métrage aux couleurs vives, paradoxalement, n'a rien qui éblouisse, menant le spectateur du drame à la tragédie. A Racine, impossible de ne pas penser, pour plusieurs raisons, et notamment à cause de cette - presque - chaîne affective à sens univoque. L'intériorité des personnages est difficilement palpable, sinon illusoire. Véritable poncif thématique, bas aloi de la trame narrative, personnages factices, cette déconvenue l'est encore par un cynisme pesant et une négligence de métaphysique.
Tenez-vous en donc à Café Society, délicieux d'esprit allenien, dont la valeur n'atteint pas son héritier. ★★☆☆☆
Wonder Wheel – réalisé par Woody Allen – 1h41min – Version originale en anglais - sortie officielle le 31 janvier 2018.
Bande-annonce officielle :