LA PROMESSE DE L'AUBE
La Promesse de l'aube
© PATHÉ DISTRIBUTION
Quelques jours après avoir applaudi l'adaptation de Le Livre de ma mère d'Albert Cohen, au Théâtre de l'Atelier, comment serait-il possible de ne pas établir de contigüité avec cette adaptation cinématographique de La Promesse de l'aube de Romain Gary !
L'un comme l'autre clame leur attachement viscéral à leur mère disparue, en faisant le récit de la vie de leur héroïne, à partir de leurs souvenirs, se contentant du rôle de narrateur. Tour à tour aimant, admiratif, irrité, tendre, ils resteront toute leur vie dépendant de leur égérie et tenteront, en vain, de réaliser leur catharsis par l'acte d'écriture.
© JULIEN PANIÉ
Après une enfance glaciale en Pologne pour le petit Romain Kacew, malgré les croyances inébranlables de sa mère en l'avenir, portées par son amour pour lui, ces derniers se voient contraints de se retirer en France, à Nice. Bientôt envoyé à Paris pour y faire ses études, Romain n'est encore qu'au début d'une vie infiniment romanesque.
© JULIEN PANIÉ
Ce long-métrage, au récit enchâssé, révèle une intrigue aussi maîtrisée qu'aventureuse, faisant l'écho, à bien des égards, de l'adaptation de Au Revoir là-haut de Pierre Lemaître par Albert Dupontel. A l'exception toutefois de l'émotion, hélas presque inexistante, sinon exclusivement larmoyante, ici.
Toutefois, Charlotte Gainsbourg, interprétant Nina, la mère de Romain Gary, est éblouissante et Pierre Niney ne déroge pas à la noblesse coutumière de son jeu dans l'interprétation de Romain Gary - allant du jeune adulte à l'homme sénile.
© JULIEN PANIÉ
Eric Barbier signe une adaptation scrupuleuse du chef-d'œuvre littéraire, invitant chaque spectateur, lettré ou non, à se (re)saisir de cette œuvre patrimoniale, façonnée, céans, avec grandiloquence. ★★★☆☆
La Promesse de l'aube – réalisé par Eric Barbier – 2h11min – Version originale en français (avec quelques mots en polonais, en anglais et en espagnol) - sortie officielle le 20 décembre 2017.
Bande-annonce officielle :