LA VILLA
La Villa
© DIAPHANA DISTRIBUTION
Un homme âgé - dont la santé s'est tant altérée qu'il est devenu complètement dépendant de son fils aîné - réunit, sans l'avoir résolu, ses trois enfants, dans sa villa, située au sein d'une crique de Marseille. Ainsi, se retrouvent Armand, qui n'a jamais quitté la maison paternelle mais a essayé de faire perdurer le restaurant que son père avait créé, en en conservant l'authenticité ; Joseph, ouvrier devenu bourgeois, dont la causticité est la caractéristique première, venu avec son ancienne étudiante, désormais fiancée, prénommée Bérangère, laquelle supporte avec de plus en plus de difficultés Joseph, pour qui elle éprouve néanmoins toujours de la tendresse, et Angèle, révérée au sein de la famille pour sa réussite sociale - comédienne parisienne oblige ! - mais qui garde en son cœur endeuillé un chagrin inextinguible.
© AGAT FILMS & CIE / FRANCE 3 CINEMA
Ce long-métrage saisit, avec une délicatesse d'où jaillit parfois l'impétuosité de sentiments ranimés, la complexité des mouvements du cœur humain. Si la réflexion sur le temps qui fuit - métaphorisée par le train qui passe à plus ou moins grande vitesse -, mène aux rancœurs, sinon aux heurts, que chacun porte en lui, dans un premier temps, lui succède ensuite et finalement ce qui lie la fratrie : ce goût de l'humanité, répandant parfois un brin de nostalgie.
© AGAT FILMS & CIE / FRANCE 3 CINEMA
Ce n'est assurément pas un hasard si les deux frères et la sœur s'accordent pour venir en aide à trois enfants migrants, retrouvés fortuitement non loin de la villa familiale, constitués d'une jeune fille et de deux petits garçons, dont la main tenue de l'autre dans la sienne témoigne, de manière métaphorique, de cette fraternité qui ne se laisse pas briser, envers et contre tout.
© AGAT FILMS & CIE / FRANCE 3 CINEMA
En somme, résonne encore longtemps après la scène finale, cet appel à la fraternité, qui vient raviver de ses flammes un brasier à demi, sinon presque entièrement, éteint par le déclin sociétal. ★★★★☆
La Villa – réalisé par Robert Guédiguian – 1h47min – Version originale en français - sortie officielle le 29 novembre 2017.
Bande-annonce officielle :