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AU REVOIR LÀ-HAUT


Au revoir là-haut

© GAUMONT DISTRIBUTION

Au sein d'un poste de garde, au Maroc, en 1920, Albert Maillard se voit contraint de narrer son odyssée à un officier, passant des tranchées de la Première Guerre mondiale au Paris des années folles.


Précipité au cœur des derniers combats de 1918 dont l'on éprouve toute l'absurdité, l'on exècre prestement le Lieutenant Pradelle, envoyant à la mort deux de ses hommes afin de purger l'animosité dont il est animé envers le profilement de la paix et l'on frissonne à l'égard d'Albert et d'un de ses compagnons, Edouard Péricourt, dont les liens deviennent alors indissociables.


© JÉRÔME PRÉBOIS / ADCB FILMS

Si le premier en sort indemne, il n'en est pas tout à fait de même pour le second qui refuse catégoriquement de rentrer chez lui, haïssant un père au cœur aride et jugé dépravé. Albert atteste ainsi de la mort de son nouvel ami tandis qu'ils tentent de subsister, notamment par un ingénieux stratagème : la factice édification de monuments aux morts.


© JÉRÔME PRÉBOIS / ADCB FILMS


Adapté du roman Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre (Prix Goncourt 2013), ce long-métrage révèle une intrigue aussi maîtrisée que palpitante. La maestria des acteurs - Albert Dupontel incarnant Albert Maillard, modeste comptable ; la révélation de 120 Battements par minute, Nahuel Perez Biscayart, incarnant Edouard Péricourt, artiste issu d'une famille de la haute bourgeoisie ; Laurent Lafitte, incarnant le Lieutenant Pradelle, demeure remarquable en vilipendeur - s'associe à la magnificence des décors, outre l'éblouissante créativité des masques. L'accompagnement de ce duo par une petite fille, Louise - parfois empruntée à Alice dans Alice au pays des merveilles -, introduit le registre merveilleux, sinon extravagant.


© JÉRÔME PRÉBOIS / ADCB FILMS


Par ailleurs, le récit brosse également un portrait de l'essaim des sentiments humains en passant par des scènes particulièrement touchantes - du dévouement à la tendresse -, à des scènes d'ignominie - de la corruption par l'argent à l'avilissement moral.


Le dénouement, bien que peu vraisemblable, n'en perd pas pour autant sa féerie qui nous fait sortir véritablement allègre de salle. « Sapere aude » car, pour cette fois au moins, l'instinct grégaire est de bon aloi. ★★★★☆


Au revoir là-haut – réalisé par Albert Dupontel – 1h57min – Version originale en français - sortie officielle le 25 octobre 2017.


Bande-annonce officielle :

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