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L'AMANT DOUBLE

  • Eleanor Labbat
  • 27 mai 2017
  • 2 min de lecture

L'Amant double

© MARS FILMS

Chloé - dont l'on ne connaît pas le prénom tout de suite -, jeune femme de vingt-cinq ans, est embarrassée depuis un certain moment par des maux de ventre. C'est la raison pour laquelle elle se trouve, malgré déjà divers rendez-vous médicaux, chez la gynécologue. Cette dernière l'enjoignant à consulter un médecin de l'âme, elle se rend prestement chez un psychothérapeute, nommé Paul. C'est face à lui, et peu à peu, que Chloé se dévêt - ou croit se dévêtir - de ses tourments, jusqu'au jour où ils saisissent qu'ils sont épris l'un de l'autre. Ils s'établissent alors ensemble, en compagnie du chat de Chloé, Milo, dans un appartement parisien coquet, auprès d'une voisine saugrenue, tandis que Chloé est désormais employée en tant que gardienne de musée - Palais de Tokyo oblige ! - et que Paul continue à donner ses consultations mais désormais davantage à l'hôpital. Nonobstant, un jour, comme Chloé se trouve dans le bus, elle croit apercevoir Paul avec une autre femme. Suspicieuse, elle s'engage alors dans une investigation, laquelle ne nous conduit pas nécessairement là où l'on pourrait s'y attendre.


Film en compétition au Festival de Cannes 2017, librement inspiré du roman L'Amour en double de Joyce Carol Oates, alias Rosamond Smith, ce long-métrage s'affirme comme une réussite formelle : à la fois singulière - sinon provocante et transgressive - mais surtout artistique. Effectivement, les premières images surprennent, notamment une d'entre elles faisant, peu ou prou, écho au tableau de L'Origine du monde de Gustave Courbet. De même, l'instant onirique où les tableaux exposés dans la pièce du musée où se trouve Chloé semblent s'incarner, pour poindre en effrayants songes, sinon en une voix subconsciente. L'intrigue, apparaissant de prime abord comme une enquête ressassée, bien que menée avec adresse par Marine Vacth et Jérémie Renier, aussi convaincants l'un que l'autre, masque, en fait, une autre dimension, métaphorique. Toutefois, malgré ces réussites, la narration ne parvient à transmettre qu'impassibilité, sinon confusion dans une noyade de faux-semblants, et la résolution de l'enquête en souligne inéluctablement la limite. En somme, quelques fulgurances, notamment esthétiques, fâcheusement happées par la platitude du récit. ★★★☆☆


L'Amant double – réalisé par François Ozon – 1h47min – Version originale en français - sortie officielle le 26 mai 2017.


Bande-annonce officielle :

 
 
 

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