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LES FANTÔMES D'ISMAËL

  • Eleanor Labbat
  • 19 mai 2017
  • 2 min de lecture

Les Fantômes d'Ismaël

© LE PACTE

Ismaël, réalisateur fort tourmenté dont le tabac, l'alcool et la chair constituent les seuls moments de rémission, semble peu à peu trouver auprès de Sylvia, jeune femme à l'air doux et bienfaiteur, par ailleurs astrophysicienne, une constance, sinon un affermissement - du moins en apparence. Dans le même temps, il tâche de réaliser un film sur son frère, Ivan, dont la carrière de diplomate fut on ne peut plus insolite, leur seul lien étant désormais une forte inclination aux cauchemars et, en conséquence, à l'insomnie. Toutefois, ce quotidien se trouve ébranlé le jour où son épouse, Carlotta, disparue depuis presque vingt-deux ans, réapparaît. Les sentiments enfouis de chacun s'affirment de nouveau formant alors des scènes où l'amour, la détresse, la rancune et l'incompréhension se mêlent. Ces dernières font ainsi jaillir une violence témoignant de l'incapacité d'exprimer les tourments de son âme. Cela est sans compter l'intérêt pernicieux que se portent Sylvia et Carlotta dans lequel affleure vite une jalousie destructrice.


Film d'ouverture du Festival de Cannes 2017, hors compétition, ce long-métrage est loin d'être une fade histoire de trio amoureux. Il incorpore un genre singulier où s'enchevêtrent aussi bien le drame amoureux, le film d'espionnage que la comédie, sinon la farce. Néanmoins, de mise en abyme en mise en abyme, la narration est rudoyée au profit d'un onirisme s'enlisant progressivement dans un abîme insensé et un égotisme répréhensible. Le brio du jeu de Charlotte Gainsbourg, de Marion Cotillard et de Matthieu Amalric, parfois véritablement bouleversant, n'est malheureusement pas suffisant pour combler un pullulement narratif incontrôlé et une afféterie, notamment littéraire, qui ne se révèle pas de bon aloi. Ce clair-obscur décrépit au fur et à mesure bien que la vie semble pourtant triompher, telle une ultime incohérence. ★★☆☆☆


Les Fantômes d'Ismaël – réalisé par Arnaud Desplechin – 1h54min – Version originale en français - sortie officielle le 17 mai 2017.


Bande-annonce officielle :

 
 
 

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